L'odyssée de six forfelais de Gerbépal en vttae a travers l’altai de Mongolie

Nous sommes six forfelais de Gerbépal. Au fil de nos rencontres notre rêve est devenu projet : « Traverser l’Altaï Mongol en vélo électrique »

A l’aube d’une journée de juillet, nous nous sommes retrouvés sur la place du village en route vers Francfort, direction Oulan Baator, capitale de la Mongolie. Un deuxième vol nous mena à l’ouest ultime du pays dans le Haut Altaï. C’est une vaste chaîne de montagnes sauvages aux versants escarpés, aux sommets enneigés, aux steppes arides, aux lacs

et rivières aux eaux limpides. C’est aussi la région Kazakhe de la Mongolie, berceau des éleveurs nomades et des aigliers (chasseurs avec des aigles).

Nous retrouvons Côme et Tengis, nos accompagnateurs de l’agence «Mongolienomade» ainsi qu’une équipe de kazakhs : Adi notre cuisinière, Daoud notre guide et Nurca notre chauffeur).

Après quelques kilomètres en camion 4/4 UAZ, qui nous suivra tout le long de notre périple, nous faisons connaissance avec nos vélos à assistance électrique préparés et entretenus par Tengis notre chef mécanicien. Nous ne serons jamais en panne de batterie grâce à un

équipement électrique alimenté par des panneaux solaires, conçu et installé par Tengis dans le deuxième camion UAZ.

Commence alors, durant deux semaines, une plongée dans des paysages grandioses et à couper le souffle. Les montagnes se découpaient au loin et leurs glaciers scintillaient comme des miroirs posés sur le monde, les lacs d’un bleu profond étaient si calmes qu’on y

voyait le ciel respirer, les pistes poussiéreuses et caillouteuses serpentaient entre des steppes immenses où s’étiraient des troupeaux de chevaux, de moutons, de chèvres, de yacks et de chameaux.

Nous traversions des champs d’edelweiss où des pierres levées se dressaient comme des statues, vestiges de tombes anciennes. Dans le ciel des aigles, des milans, des vautours nous accompagnaient, intrigués par ces drôles de créatures sur de drôles de machines.

Après des heures à rouler sur nos vélos, à franchir torrents (souvent les pieds dans l’eau glacée), forêts de mélèzes et plaines infinies, à gravir des cols et dévaler des pentes, le soir nous atteignions un lac aux eaux turquoises ou un campement de nomades. Nous montions nos tentes ou nous nous installions dans la yourte, accueillis par une famille

Kazakhe.

Dans ces yourtes rondes et chaudes, au milieu de la viande qui séchait et des récipients de lait de jument ou de yack qui fermentait, ils nous offraient le thé salé au lait, les petits fromages secs et durs et le plat de viande de chèvre dont la tête trônait fièrement au milieu.

Ces moments transformaient le défi sportif en une véritable immersion culturelle avec des sentiments d’amitié qui nous ont réunis, attentifs les uns aux autres.

Au lever du soleil, les vélos que nous enfourchions brillaient sous la lumière rosée comme s’ils avaient roulé dans un autre monde. Dans la journée parfois le temps changeait et nous avions droit au déchainement du vent, confirmant l’expression : « Mongolie, pays du ciel bleu et du vent ». Mais rien ne nous arrêtait tant nos vélos étaient adaptés à ce

genre d’aventure. Ils offraient un équilibre idéal entre l’effort physique, la découverte de paysages reculés et sauvages et la rencontre des habitants.

Cette traversée du Haut Altaï de Mongolie en VTTAE était une première. Nous ne sommes pas peu fiers d’avoir été les pionniers de cette aventure !!

Au bout des 2 semaines il a fallu quitter ce pays et ses nomades. Les traces de nos pneus sont encore visibles, gravés dans la poussière de l’Altaï.

Et depuis ce jour quand un nomade de ces contrées lointaines croise ces traces un peu étranges, il se murmure

« ce sont peut-être les six forfelais de Gerbépal qui roulent encore ».

 

Brigitte, Christine, Dominique, Christian, Olivier et Tom

Si vous souhaitez en savoir plus et vivre un petit bout de voyage avec

nous, venez nous retrouver le …………….au foyer rural de Gérbépal

pour un « récit de voyage ».

Soirée organisée par l’Association « EspaceCulture »